Un documentaire choc diffusé sur M6, intitulé « Des blouses pas si blanches », a mis en lumière des témoignages bouleversants de femmes médecins et internes, victimes de violences sexuelles au sein même des établissements censés être des sanctuaires de bienveillance et de soin. Parmi ces voix courageuses, celle de Marine Lorphelin, Miss France 2013 et aujourd’hui médecin généraliste, qui a révélé avoir vécu des moments extrêmement difficiles durant son internat.
Marine Lorphelin revient sur des événements traumatisants
L’ex-reine de beauté a dénoncé des comportements déplacés et un manque de respect envers les femmes dans les blocs opératoires. « Les clichés que j’entendais à propos de ce qu’il pouvait se passer dans les blocs opératoires, je les ai vraiment vécus », a-t-elle indiqué, évoquant des « blagues graveleuses » et « Ils peuvent avoir des comportements de proximité qui sont complètement inadaptés. Il y a un manque de respect aussi du corps de la femme dans les blocs opératoires que j’ai pu voir ».
Un épisode particulièrement choquant a été partagé par Marine Lorphelin, lorsqu’elle et d’autres étudiants se sont vus proposer de pratiquer un toucher vaginal sur une patiente endormie, sans son consentement. « Sur le moment, je n’ai pas pu réagir. Je n’ai pas pu défendre cette patiente », a-t-elle confié, soulignant la gravité de la situation et son incapacité à intervenir face à l’autorité médicale.
Miss France 2013 regrette de ne pas avoir réagi
Marine Lorphelin a exprimé des regrets quant à son silence lors de cet acte qu’elle qualifie clairement d’agression sexuelle. « Cet acte [leur] a été proposé comme ça, d’un seul coup (…) Vraiment, le médecin s’est dit : ‘Ah bah tiens, puisqu’elle est endormie, on pourrait peut-être voir ensemble le toucher vaginal’. C’était spontané », confie-t-elle. C’est « clairement d’une agression sexuelle, gratuite, proposée à des étudiants ». Mais ces derniers »n’osent pas dire au chef : ‘Bah non, c’est complètement inapproprié ce que vous faites’ », a-t-elle raconté, décrivant la proposition spontanée du médecin comme une agression gratuite. Elle souligne également la difficulté pour les étudiants de s’opposer à un supérieur hiérarchique, même face à des actes inappropriés.
La jeune médecin a révélé à quel point ces expériences l’ont affectée, au point de ne plus vouloir se rendre dans ce stage. « C’était horrible », a-t-elle conclu, témoignant de l’impact psychologique profond de ces violences.
crédit photo : capture d’écran télématin