7 octobre 2024

Michel Cymes se confie : « J’en ai croisé des dingues ! »

Le célèbre médecin et animateur Michel Cymes n’a pas mâché ses mots lors d’une récente interview. En évoquant le mouvement #MeToo hôpital, il a partagé des anecdotes et des réflexions qui ne laissent personne indifférent.

Un mouvement qui prend de l’ampleur

Depuis quelques semaines, le mouvement #MeToo hôpital fait parler de lui. À l’instar de ce qui s’est passé dans le monde du cinéma ou du stand-up, des femmes du milieu hospitalier prennent la parole pour dénoncer des comportements inappropriés. L’infectiologue Karine Lacombe a notamment accusé publiquement l’urgentiste Patrick Pelloux, marquant ainsi un tournant dans cette lutte pour la justice et le respect.

Marine Lorphelin monte au créneau

En avril dernier, Marine Lorphelin, Miss France 2013, a posté une vidéo poignante sur Instagram. Elle y évoquait ses propres expériences avec le mouvement #MeToo hôpital. « Merci à tous les soignants, médecins inclus, qui témoignent de ce qui se passe dans les couloirs de l’hôpital. Malheureusement, j’en ai aussi fait les frais. J’avais déjà été élue Miss France et j’ai eu droit à des dizaines de blagues de cul graveleuses, des questions sur mon intimité, des mains baladeuses et des comportements vraiment inappropriés. J’étais jeune et on disait qu’il fallait accepter ces comportements habituels et normaux attribués à des anciens médecins de l’ancienne génération. Et surtout il ne faut pas faire de vagues à l’hôpital si tu veux valider ton stage », confiait-elle sur le réseau social.

Le constat de Michel Cymes sur le #metoo hôpital

Michel Cymes, dans une interview exclusive, a livré son point de vue sur les prises de parole autour du monde hospitalier. « Il faut faire une distinction entre le comportement absolument inadmissible et condamnable de chefs de service ou de cliniques, qui grâce à une hiérarchie bien implantée, estiment avoir un droit de cuissage sur les internes et externes, et ce qui peut se passer dans les salles de garde qui sont des sas de décompression dont vous avez besoin quand vous fréquentez tous les jours la mort », commence-t-il.

S’il explique n’avoir jamais constaté de débordements ou de gestes repréhensibles, Michel Cymes ne veut pas pour autant minimiser le sujet. « Moi j’ai été patron de salle de garde pendant près de 2 ans : il y avait pour ceux qui n’étaient pas en service, des fêtes avec de l’alcool, des vannes salaces, tout un rituel mais tout cela était bon enfant et se passait entre adultes consentants. Je n’ai jamais eu vent de dérapages, d’abus et de comportements inappropriés. Mais je ne dis pas que cela n’existe pas. Des chefs de service complètement dingues, j’en ai croisé ! Des mecs qui balançaient les instruments dans la gueule de l’externe parce qu’il ne lui passait pas le bon, j’en ai vu aussi… », ajoute-t-il.

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