Dans un contexte où la parole se libère de plus en plus au sein de l’industrie cinématographique, des révélations de coulisses viennent parfois bouleverser le tableau parfois idyllique que le grand public se fait du 7ème art. Lorsque lumière est faite sur les moments sombres du passé, les confidences d’une actrice emblématique comme Sophie Marceau apportent un éclairage cru sur les réalités du travail sur un plateau de tournage. Retour sur les déclarations de l’actrice françaises qui ont récemment fait les gros titres.
Une expérience éprouvante sur le tournage de « Police »
Au cœur de cette tempête médiatique, Sophie Marceau revient sur des souvenirs douloureux, imprimés dans sa mémoire depuis le milieu des années 80. Alors qu’elle travaillait auprès de Gérard Depardieu dans le film « Police » de Maurice Pialat, l’actrice rapporte avoir subi un traitement humiliant, qui a laissé des traces. « Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule. Mais avec les pauvres habilleuses… » confie-t-elle, dessinant une atmosphère de travail toxique et autoritaire.
Stigmatisée et isolée, une lutte pour la reconnaissance
En exposant ses difficultés, Sophie Marceau aborde également le sentiment d’isolement qui peut découler de la stigmatisation au sein d’un milieu aussi compétitif que celui du cinéma. Évoquant les surnoms peu flatteurs dont elle a été affublée, elle exprime le sentiment de ne pas avoir été prise au sérieux lors de ces épreuves : « C’était moi le petit diable, ‘la grosse connasse’ comme Maurice Pialat et Gérard Depardieu l’avaient joliment dit à la télé. Et ça n’a choqué personne ! », s’indigne-t-elle. L’actrice souligne ici l’impact durable que de telles expériences peuvent avoir sur une carrière, consciente qu’une telle réputation aurait pu lui barrer la route de nombreux projets.
Sophie Marceau et la figure de Maurice Pialat
Malgré ce tumulte, l’actrice tient à distinguer le comportement de Gérard Depardieu de celui du réalisateur Maurice Pialat. Tout en affirmant avoir été respectée par le cinéaste, elle révèle la complexité de travailler dans un environnement empreint de chaos, une dynamique qui caractérisait, d’après elle, la méthode de réalisation de Pialat : « Il m’a respectée, il n’a rien fait de répréhensible. »
Crédit photo : capture d’écran France Inter