Françoise Hardy vient de célébrer, ses 80 ans toute seule contre la maladie. Elle qui s’étendait jadis sur les notes mélodieuses des ondes, se retrouve aujourd’hui à lutter en silence, loin des projecteurs.
Dans les mots qu’elle échange avec le journal Le Parisien le 17 janvier, par l’intermédiaire de courriels, elle détaille un quotidien bouleversé par la maladie : « si je dois passer de l’autre côté en 2024, j’aimerais comme tout le monde, que ce soit rapide et pas trop douloureux, » confie-t-elle, soulignant la complexité émotionnelle liée à l’attachement familial.
L’anniversaire de la sobriété
L’anniversaire de ses 80 ans est l’occasion pour Hardy de jeter un regard résigné sur sa condition présente : « Depuis que les radiothérapies m’ont brûlé les glandes salivaires, empêchée de respirer normalement, déréglé le système digestif, etc. je ne peux plus fêter quoi que ce soit avec qui que ce soit, » révèle-t-elle.
Un hommage en demi-teinte
Tandis qu’un concert en son honneur est prévu à Radio France le 28 janvier prochain, l’icône de la chanson française évoque sa gratitude mais aussi un sentiment d’inadéquation : « je trouverais plus cohérent que ce genre de concert-hommage ait lieu quand je ne serai plus là, » souligne-t-elle, marquant une préférence pour les louanges posthumes qui semblent plus justes dans le foyer serein de son esprit.
Françoise Hardy, tout en se préparant à l’inéluctable, garde une certaine discrétion sur les réponses politiques à ses appels au droit de mourir dans la dignité, conservant pour elle les résolutions issues de ses lettres ouvertes et des appels à l’action législative face à une fin de vie apaisée.