15 novembre 2025

Procès du meurtre de Lola : le témoignage glaçant des médecins légistes

Le procès de la jeune femme accusée d’avoir tué et violé une adolescente en 2022 s’est poursuivi avec l’audition de spécialistes en médecine légale. Les détails macabres de l’autopsie ont révélé l’horreur des sévices infligés à la victime, tandis que l’accusée continue de nier certains des actes qui lui sont reprochés.

Des révélations médicales accablantes

Les audiences du 20 octobre 2025 dans le cadre du procès de Dahbia Benkired ont été marquées par le témoignage de deux médecins ayant procédé à l’examen du corps de Lola. La jeune victime avait été retrouvée dans une malle dans le 19e arrondissement parisien, près de trois ans auparavant.

L’autopsie, réalisée le 15 octobre 2022, a permis d’établir les circonstances du décès avec précision. Isabelle Sec, experte en médecine légale, a livré un témoignage détaillé sur l’état du corps au moment de sa découverte.

« Le corps était dans un bon état de conservation, enroulé dans une couverture de survie », a-t-elle déclaré devant la cour.

Un examen révélant l’ampleur des violences

L’examen médical a mis en lumière l’extrême violence des actes commis. Les médecins ont relevé pas moins de 38 plaies distinctes sur le corps de l’adolescente, accompagnées de zones d’infiltration hémorragique. Des lésions significatives ont également été constatées au niveau de la mandibule et du thorax.

Un élément troublant a été souligné par les experts : l’absence totale de « plaies de défense » sur les mains de la victime, ce qui suggère qu’elle n’a pas pu se défendre face à son agresseur.

La cause du décès clairement établie

Les conclusions médicales sont formelles quant à la cause du décès. Lola est morte par asphyxie mécanique, plus précisément par « l’obstruction complète des voies aériennes supérieures ». Cette obstruction a été provoquée par l’application de ruban adhésif sur son nez et sa bouche.

Les experts ont également confirmé la réalité du viol, attestée par la présence de lésions ano-rectales caractéristiques, malgré les dénégations initiales de l’accusée sur ce point.

La défense de Dahbia Benkired

Face aux éléments accablants présentés à l’audience, l’accusée maintient une ligne de défense partielle. Si elle reconnaît certains actes, elle en nie catégoriquement d’autres.

Concernant le viol, Dahbia Benkired avait initialement nié toute agression sexuelle, avant d’admettre partiellement certains faits face aux preuves. L’avocat de la défense a tenté d’exploiter l’absence de marques de défense, demandant à l’experte si cela pouvait indiquer que la victime se laissait faire, ce à quoi le médecin a répondu : « Oui, tout à fait ».

Des contradictions dans les aveux

Sur la question du démembrement, l’accusée a maintenu fermement sa position : « Moi, je ne l’ai jamais touchée », a-t-elle déclaré.

Cette affirmation a toutefois été immédiatement contredite par le président de la cour, qui a rappelé que Dahbia Benkired avait précédemment avoué avoir touché les seins de Lola et lui avoir imposé un cunnilingus.

Face à cette contradiction, l’accusée a précisé sa version des faits : « Je lui ai touché les seins mais rien d’autre. Si je l’avais fait, je l’aurais dit ».

Le procès se poursuit, alors que la cour tente d’établir avec précision l’enchaînement des événements et le degré de responsabilité de l’accusée dans ce crime qui avait bouleversé l’opinion publique en octobre 2022.

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