
L’animateur emblématique des émissions populaires françaises surprend avec ses ambitions politiques, révélant une facette méconnue de sa personnalité que même son ami Michel Drucker décrit comme « sensible » et « dépressive », loin de l’image festive que le public lui connaît.
Une ambition politique née de la frustration
Lors d’une récente apparition dans l’émission « Tout beau tout n9uf » diffusée sur W9, Patrick Sébastien a créé la surprise en évoquant ouvertement une potentielle candidature aux élections présidentielles.
Visiblement lassé par le décalage entre les discours politiques et la réalité quotidienne des Français, l’animateur a exprimé son désir de représenter une population qu’il estime connaître intimement.
« Ils font des super phrases mais qu’est-ce que ça change pour nous dans la vie de tous les jours. C’est pour ça que moi, j’ai décidé de m’y foutre un peu dedans parce que ça me fait chier tout ça. Je voudrais représenter le peuple d’où je viens, que je connais. (…) Donc si pour représenter ces gens, il faut que je me présente, pourquoi pas », a-t-il déclaré sans détour.
Son objectif ne serait pas nécessairement de remporter l’élection, mais plutôt de contribuer à l’émergence du candidat qu’il juge le plus humaniste parmi les prétendants à la présidence.
Derrière le masque de l’amuseur public
Un homme bien différent de son image publique
Si le grand public connaît surtout Patrick Sébastien pour ses émissions festives et ses tubes entraînants, son ami de longue date Michel Drucker dresse un portrait bien différent de l’animateur.
Selon les confidences de Drucker, l’homme aux célèbres « sardines » et au « petit bonhomme en mousse » serait en réalité d’une grande sensibilité et délicatesse, loin de son image publique.
Michel Drucker révèle un Patrick Sébastien tourmenté, décrivant un homme qui « doute de tout, c’est un grand inquiet, quelqu’un d’assez noir, dépressif, même un peu suicidaire. Il a eu une vie cabossée, avec des rires et des larmes. »
Une blessure personnelle jamais refermée
Cette dualité entre l’homme public et l’homme privé trouve peut-être son origine dans une tragédie personnelle qui a marqué à jamais Patrick Sébastien. Le 15 juillet 1990, l’animateur a vécu le drame le plus terrible pour un parent : la perte de son fils.
Sur ce sujet douloureux, Patrick Sébastien s’est confié avec une rare transparence : « Je suis mort en même temps que lui. Je suis en sursis. Je ne l’ai pas surmonté, j’ai fait avec ».
Ce drame a eu une influence profonde sur l’identité même de l’animateur. Peu de gens le savent, mais son nom de scène « Sébastien » est en réalité un hommage permanent à son fils disparu, témoignant d’une blessure qui continue de façonner son existence malgré les années écoulées.
Cette douleur intime pourrait expliquer en partie sa volonté de s’engager davantage dans la vie publique, au-delà du simple divertissement, pour défendre des valeurs humanistes qui lui sont chères.




