
Dans un face-à-face médiatique particulièrement tendu, la journaliste de France Télévisions a confronté le président du Rassemblement National sur les apparentes contradictions de son programme économique. Cette interview, qui marque le retour anticipé de Léa Salamé sur le plateau du journal télévisé, a rapidement pris la tournure d’un échange musclé autour des propositions fiscales du dirigeant politique.
Un retour inattendu aux commandes du JT
Léa Salamé n’a pas hésité à écourter ses vacances pour mener cette interview d’envergure. Le 30 octobre 2025, la journaliste était de retour sur le plateau du journal télévisé de France 2, avec pour invité principal Jordan Bardella. Cette entrevue s’inscrivait dans le cadre de la promotion du nouvel ouvrage du président du Rassemblement National, intitulé « Ce que veulent les Français ».
Une confrontation sur les incohérences fiscales
L’échange s’est rapidement cristallisé autour d’un point de friction majeur : la politique fiscale défendue par Jordan Bardella. La journaliste a mis le doigt sur ce qu’elle considère comme une contradiction fondamentale dans le programme économique du RN.
Léa Salamé a notamment pointé du doigt l’apparente incompatibilité entre la promesse de réduire la pression fiscale et l’instauration simultanée de nouvelles taxes. Une analyse que son interlocuteur a fermement contestée durant l’entretien.
La défense vigoureuse de Jordan Bardella
Face aux questionnements de la journaliste, le président du Rassemblement National a développé sa vision économique en détaillant sa stratégie pour alléger la fiscalité des entreprises françaises.
« Je m’inscris en faux avec votre question pour une raison très simple. C’est que les Français qui nous regardent ce soir, et notamment nos chefs d’entreprise qui payent beaucoup trop d’impôts et qui doivent absorber beaucoup trop de taxes, qui passent beaucoup trop de temps à gérer de la paperasse (â¦) cette France-là, elle ne conçoit pas qu’elle, elle, doive payer 25% d’impôts sur les sociétés quand des multinationales étrangères comme McKinsey, comme les GAFA, extraient les bénéfices qu’ils font en France pour aller les loger dans des États aux États-Unis où il n’y a pas de fiscalité et donc détourner l’impôt sur les sociétés », a-t-il affirmé avec force.
Une vision économique axée sur la lutte contre la fraude
Pour Jordan Bardella, la clé de voûte de sa politique fiscale repose sur une lutte intensifiée contre les différentes formes de fraude. Il a notamment développé sa vision d’une justice fiscale permettant de redistribuer plus équitablement les richesses.
« Pourquoi est-ce que je veux lutter à la fois contre la fraude sociale et la fraude fiscale de ceux qui ont les moyens de frauder, Madame ? C’est précisément pour permettre de rendre du pouvoir d’achat à la France du travail, à la France des classes populaires, à la France des classes moyennes », a expliqué le dirigeant politique.
Un débat révélateur des enjeux économiques
Cette joute verbale entre Léa Salamé et Jordan Bardella illustre les tensions autour des questions fiscales dans le débat public français. Elle met en lumière les différentes conceptions de justice fiscale et de redistribution qui s’affrontent dans le paysage politique actuel.
L’échange, bien que tendu, a permis aux téléspectateurs de mieux cerner la vision économique défendue dans le dernier ouvrage du président du RN, centré sur les préoccupations des Français en matière de pouvoir d’achat et de pression fiscale.




