Dans un contexte politique déjà tendu, le nouveau ministre du Travail et des Solidarités s’est retrouvé au cœur d’une controverse après sa première apparition télévisée officielle depuis sa nomination. Cet incident s’inscrit dans une série de moments difficiles pour le journal télévisé phare de France 2, récemment confié à une nouvelle présentatrice.
Des propos qui ont fait réagir la communauté
Invité sur le plateau du journal de 20 heures de France 2 le 14 octobre dernier, Jean-Pierre Farandou a provoqué l’indignation en abordant la question sensible de la réforme des retraites. Lors de cet entretien avec Léa Salamé, le ministre s’est exprimé de manière maladroite concernant la suspension éventuelle de cette réforme contestée.
C’est en évoquant la réception difficile de la réforme par les Français que le ministre a tenu des propos jugés offensants par de nombreux internautes : « On n’est pas sourds, on n’est pas autistes, on voit bien qu’elle passe mal cette réforme ».
Cette déclaration a immédiatement déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, où de nombreux utilisateurs ont dénoncé ce qu’ils ont qualifié de « mépris validiste répugnant ».
Une réaction rapide du ministre
Face à l’ampleur des réactions négatives, Jean-Pierre Farandou a rapidement tenté de désamorcer la polémique. Le soir même de son intervention télévisée, il a publié un message d’excuses sur son compte X (anciennement Twitter).
Dans ce message, le ministre a reconnu son erreur : « En utilisant le terme d’autiste, mes propos ont blessé et ce n’était pas mon intention. J’en suis sincèrement désolé et je présente mes excuses ».
Un baptême du feu difficile pour le nouveau ministre
Cette controverse intervient dans un contexte particulier pour Jean-Pierre Farandou. Présenté par Léa Salamé comme l’une des nominations « surprise » du gouvernement formé par Sébastien Lecornu, il effectuait sa première prise de parole médiatique depuis son entrée en fonction.
Ce passage au JT devait marquer son entrée officielle dans ses nouvelles fonctions gouvernementales, mais s’est finalement transformé en exercice de gestion de crise.
Des débuts compliqués également pour Léa Salamé
L’incident s’inscrit également dans une période d’adaptation pour la journaliste Léa Salamé, qui a pris les commandes du journal de 20 heures de France 2 le 1er septembre dernier, succédant ainsi à Anne-Sophie Lapix.
La nouvelle présentatrice traverse elle-même une période délicate, après avoir commis une erreur factuelle significative lors de son édition du 13 octobre. Elle avait alors confondu les circonstances des assassinats des enseignants Dominique Bernard et Samuel Paty, deux tragédies qui ont profondément marqué l’Éducation nationale.
Un JT sous haute pression
Cette succession d’incidents illustre la pression qui règne sur le plateau du journal télévisé le plus regardé de la chaîne publique. Entre nouveaux visages, sujets sensibles et réactions immédiates sur les réseaux sociaux, l’exercice journalistique s’avère particulièrement délicat dans ce contexte de renouvellement.
La polémique autour des propos de Jean-Pierre Farandou vient rappeler l’importance du choix des mots, particulièrement lorsqu’ils concernent des sujets sensibles comme le handicap ou les troubles du développement.
