Rachida Dati, ministre de la culture est au coeur d’une polémique suite à des propos déplacés et stigmatisants prononcés à son encontre par le journaliste Yves Thréard sur le plateau de C dans l’air.
Choix de mots controversés sur le plateau de « C dans l’air »
Les mots ont un poids, et parfois, leur impact dépasse l’intention originelle. Ce fut le cas lors d’une récente émission de « C dans l’air » sur France 5, où le journaliste Yves Thréard a qualifié Rachida Dati, l’actuelle ministre de la Culture, de « …petite beurette qui a monté les échelons ». Un terme qui, loin de rester anodin, a rapidement déclenché une tempête de réactions sur les réseaux sociaux.
Le terme « beurette » et ses connotations
D’apparence innocente pour certains, le mot « beurette », employé par le journaliste, est loin de l’être. Destiné initialement à désigner des femmes d’origine maghrébine nées en France, son usage a glissé vers des connotations extrêmement péjoratives et sexuelles. Ce dérapage langagier n’est pas sans rappeler le mouvement « #PasVosBeurettes », lancé en réponse à la première place de ce terme dans les recherches pornographiques en France en 2019.
L’indignation de Rachida Dati
Rachida Dati elle-même n’est pas restée silencieuse face à cet emploi réducteur. Auparavant déjà ciblée par des appellations liées à ses origines, elle avait publiquement exprimé son refus d’être cataloguée. « Je ne laisserai pas faire », avait-elle insisté lors d’une intervention sur iTélé en 2015, dénonçant l’utilisation de termes tels que « zoubida » ou « beurette ».
La réaction face à l’incident
Ce nouvel épisode soulève une prise de conscience nécessaire quant à l’importance du vocabulaire utilisé dans des contextes médiatiques. Les propos tenus à l’antenne peuvent avoir un large écho et une capacité à normaliser des stéréotypes dommageables. La réaction du public indique une vigilance croissante envers le respect et la dignité des individus, indépendamment de leur origine.
crédit photo : capture d’écran » C Dans l’air » France 5