24 novembre 2024

Anne Hidalgo s’est enfin baignée dans la Seine !

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait sensation ce mercredi 17 juillet en se baignant dans la Seine, marquant ainsi une étape cruciale dans le long feuilleton de l’assainissement du fleuve. Après des années de travaux et plus d’un milliard d’euros investis, la Seine est-elle enfin prête à accueillir les épreuves des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

Un projet titanesque

Depuis 2015, le plan baignade a mobilisé des ressources colossales pour rendre la Seine propre à la baignade, non seulement pour les JO de 2024 mais aussi pour le public dès 2025. Ce projet ambitieux a coûté 1,4 milliard d’euros, dont la moitié financée par l’État. La pièce maîtresse de ce plan est le gigantesque bassin de stockage des eaux pluviales, surnommé la « cathédrale d’Austerlitz », inauguré en mai dernier dans le 13e arrondissement de Paris. Cet ouvrage de 90 millions d’euros peut stocker l’équivalent de vingt piscines olympiques d’eaux usées en cas de fortes pluies.

Des résultats encourageants

Les efforts semblent enfin porter leurs fruits. Selon la dernière étude de l’ONG Surfrider Foundation, spécialisée dans la qualité des eaux, les concentrations en bactéries Escherichia coli et en entérocoques sont désormais en dessous des seuils préconisés par les fédérations sportives et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). « Les résultats de la dernière étude démontrent donc une amélioration significative de la situation », souligne l’ONG.

Des défis encore à relever

Cependant, tout n’est pas encore gagné. Michel Riottot, ancien ingénieur de recherche au CNRS, met en garde : « À Paris, les égouts, tunnels et bassins comme Austerlitz stockent 1,9 million de m3 d’eau. Une petite pluie de 10 mm, c’est 1 million de m3. Avec une grosse pluie cévenole de 20 mm, vous allez déborder de partout. » En d’autres termes, la météo reste un facteur crucial pour la tenue des épreuves de triathlon et de natation en eau libre.

Un plan B en cas de pluie

Pour parer à toute éventualité, un plan B est prévu. Si la Seine n’est pas baignable, l’épreuve de natation en eau libre (10 km) pourrait se dérouler sur le site de canoë et d’aviron. Quant au triathlon, Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux, assure qu’il sera possible de « reporter les compétitions ce qui nous permet d’être relativement sereins en cas d’épisodes pluvieux. En tout dernier recours, les règlements prévoient que l’on peut passer en duathlon. »

Une promesse tenue

En se baignant dans la Seine, Anne Hidalgo a tenu une promesse symbolique, marquant ainsi la fin d’un long et coûteux feuilleton. « C’est juste génial, promesse tenue », a déclaré la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, qui s’était elle-même jetée à l’eau quelques jours plus tôt. Les Parisiens et les athlètes du monde entier attendent désormais avec impatience de voir si la Seine sera à la hauteur des attentes pour ces Jeux Olympiques historiques.

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