Le talk-show « Quotidien », animé par Yann Barthès, est au cœur d’une polémique après une prestation live de Pierre Garnier, gagnant de la « Star Academy ». Plusieurs membres d’un groupe de gospel parisien ont dénoncé des comportements racistes de la part de la production. Retour sur une affaire qui secoue le monde de la télévision.
Des accusations graves
Lundi soir, lors de l’émission « Quotidien », Pierre Garnier a interprété son dernier single accompagné d’un groupe de gospel. Cependant, ce qui devait être un moment de célébration musicale s’est transformé en scandale. Plusieurs choristes ont pris la parole sur X (anciennement Twitter) pour dénoncer des actes de discrimination raciale.
L’une des choristes a décrit l’expérience comme une « expérience de racisme ». Selon elle, après les répétitions, la production aurait distribué des bracelets noirs uniquement aux choristes noirs, leur demandant ensuite de quitter le plateau pour rejoindre une loge : « Des bracelets de couleur noire ont été distribués seulement aux choristes issus de l’immigration, plus précisément aux femmes et aux hommes noirs (…). Lorsque les répétitions se sont terminées, une membre de la production a demandé à tous ceux qui portaient un bracelet noir de lever la main. Et leur a demandé de quitter le plateau pour rejoindre une salle. Les choristes non-racisés sont restés sur le plateau », a-t-elle expliqué.
Une réponse de la production
Face à ces accusations, Bangumi, la société de production de « Quotidien », a rapidement réagi. « Nous prenons ça au sérieux et nous présentons nos excuses à toutes les personnes que nous avons pu blesser », a déclaré un dirigeant de Bangumi. La production a qualifié l’incident de « malentendu » et a nié toute intention raciste.
Un salarié de Bangumi a expliqué : « C’est un immense malentendu de production. Il y a quelques semaines, on a invité Pierre Garnier à faire un live. Comme à chaque fois, on demande aux maisons de disques de travailler sur une prestation un peu événementielle. Sony nous a proposés qu’une chorale de 100 personnes vienne reprendre le refrain avec Pierre Garnier. On a trouvé l’idée chouette donc on a accepté. Sony a alors trouvé ce groupe de gospel de la région parisienne ».
Une organisation qui laisse a désirer
La production a admis avoir sous-estimé la gestion d’un groupe aussi important. « On a sans doute sous-estimé la gestion d’un tel afflux de personnes dans la mécanique organisationnelle d’une émission quotidienne où tout est millimétré avec les répétitions de Yann (Barthès) à 17h, celles des chroniqueurs à 18h, etc… », a reconnu le producteur.
Il a également précisé que la demande de quitter le plateau pour rejoindre une loge était une procédure standard pour les lives du vendredi : « ll y a eu un couac dans la gestion du groupe de gospel entre Bangumi, Sony, la société qui gère le public et la direction du gospel. Personne n’a réellement expliqué aux choristes comment se déroule un tournage télévisé et qu’ils allaient devoir patienter des heures dans une loge où, oui effectivement, il n’y a pas de fenêtre comme dans toutes les loges de l’émission puisque nous tournons en sous-sol (…) Nous n’avons trié ou compté personne. Je trouve ça glauque d’imaginer qu’on ait pu trier les gens par race », a-t-il ajouté.
Consciente de l’impact de cet incident, la direction de Bangumi a annoncé qu’elle allait contacter les membres du groupe de gospel pour présenter ses excuses. « S’il y en a plusieurs qui ont été blessés, c’est que c’est une réalité, qu’ils ont vraiment été heurtés. Donc on prend ça très au sérieux et nous allons leur présenter nos excuses. En aucun cas il s’agit de racisme. C’est horrible pour nous d’imaginer que les gens puissent imaginer ça des équipes de ‘Quotidien' », a conclu le dirigeant.
Cette affaire met en lumière les défis et les responsabilités des productions télévisuelles dans la gestion de la diversité et de l’inclusion sur leurs plateaux.
crédit photo : capture d’écran tmc
Désolé, mais si c’est ça le journalisme aujourd’hui, il y a du souci à se faire! Les français ont d’autres soucis que ceux de cette presse de gauche! He oui, le RN est au plus haut, mais le faute à qui sinon à nos dirigeants qui ne font pas leur boulot et qui s’en mettent plein les poches!