
Le monde de la télévision a été secoué ce 27 mai par une intervention passionnée de Patrick Sébastien sur le plateau de « Face à l’info » sur CNews. L’animateur emblématique, connu pour son franc-parler, a vivement réagi aux propos polémiques de Mathieu Kassovitz concernant les « Français de souche ». Une prise de parole qui n’est pas passée inaperçue.
« Ça ne tient pas debout »
Invité par Christine Kelly, Patrick Sébastien n’a pas mâché ses mots. « Moi j’ai trois enfants. Il y en a deux qui sont blancs et ma fille qui est métisse. Je me vois mal expliquer à deux de mes enfants : ‘Vous êtes des fins de race’ et expliquer à l’autre : ‘Non non, tu es supérieure’. Ça ne tient pas debout », a-t-il déclaré, visiblement ému et affecté par les déclarations du réalisateur de « La Haine ».
Mathieu Kassovitz avait en effet suscité la controverse en affirmant qu’il n’y avait plus de « Français de souche », les qualifiant de « fins de race ». Des propos qui ont provoqué un tollé et une réponse cinglante de la part de Patrick Sébastien.
« On avait besoin d’un exutoire; parce qu’on travaillait beaucoup »
Patrick Sébastien a profité de cette tribune pour rappeler les valeurs qui lui sont chères. « J’ai grandi à la campagne avec une mère qui travaillait à l’usine, avec des valeurs, avec des paysans. J’ai grandi avec des gens qui transpiraient. C’est pour ça mon goût de la fête. On avait besoin d’un exutoire; parce qu’on travaillait beaucoup », a-t-il confié. Il a également souligné son soutien à la communauté LGBT et son engagement pour la tolérance et le partage.
L’ancien animateur du « Plus grand cabaret du monde » a exprimé un sentiment d’exclusion grandissant. « Là, je me sens presque plus chez moi. Je ne savais pas quand j’étais petit qu’un jour on me reprocherait d’être blanc », a-t-il déploré. Il a également critiqué son éviction de France Télévisions, qu’il attribue à son âge et à sa couleur de peau : « J’ai quand même été viré du service public en disant ‘Il y a trop d’hommes blancs de plus de 50 ans. Homme, ce n’est pas ma faute. Blanc, ce n’est pas ma faute. Et plus de 50 ans, ce n’est pas ma faute ».