
Dans un contexte où la santé mentale occupe une place grandissante dans le débat public, France 2 repense sa grille de programmes. La chaîne publique opère un changement significatif dans sa programmation d’après-midi, marquant un tournant après presque une décennie de stabilité pour l’une de ses émissions phares.
Une page se tourne pour « Ça commence aujourd’hui »
Après neuf années de présence quotidienne à double dose sur France 2, l’émission animée par Faustine Bollaert connaît un changement de rythme significatif. Depuis le 6 octobre 2025, les téléspectateurs ne retrouvent plus qu’un seul numéro par jour de ce programme emblématique de la chaîne publique.
Cette décision marque une évolution importante dans la grille des programmes, même si l’animatrice reste bien présente sur les écrans. Faustine Bollaert, qui anime également d’autres émissions télévisées et radiophoniques, conserve son rendez-vous quotidien avec les téléspectateurs, mais dans un format resserré.
Les raisons de ce changement stratégique
France Télévisions justifie cette modification par une volonté d’améliorer l’expérience des téléspectateurs. En effet, le second créneau occupé jusqu’alors par « Ça commence aujourd’hui » proposait généralement des rediffusions. La chaîne a donc fait le choix de la nouveauté plutôt que de la répétition.
Un nouveau concept thérapeutique à l’antenne
Pour remplacer ce second créneau, France 2 mise sur l’innovation avec « Rendez-vous chez le psy », un programme inédit qui ouvre les portes des cabinets de thérapie. Cette émission propose aux téléspectateurs de suivre les séances thérapeutiques de six anonymes qui se confient à quatre psychologues, dans un cadre filmé avec respect et délicatesse.
L’émission aborde des thématiques universelles qui touchent chacun d’entre nous : les relations de couple, le deuil, les tensions familiales et d’autres aspects fondamentaux de l’expérience humaine.
Un lancement qui fait écho à un événement national
Le timing de ce lancement n’est pas anodin puisqu’il coïncide parfaitement avec les Semaines d’Information sur la Santé Mentale (SISM), qui se déroulent du 6 au 19 octobre. Cette synchronisation témoigne d’une volonté de France Télévisions de contribuer à la sensibilisation sur ces enjeux de santé publique.
Une approche éthique et mesurée
Face à la sensibilité des sujets abordés, l’équipe de production a fait preuve d’une grande prudence dans l’élaboration du concept. Audrey Briand, productrice artistique de l’émission, a tenu à préciser les limites que l’équipe s’est fixées : « Ce sont des gens qui ont une souffrance. Il faut prendre beaucoup de précautions. Nous avons écarté les problèmes de santé mentale trop complexes : alcoolisme, toxicomanie, idées suicidaires, dépressions sévères… Notre dispositif n’était pas adapté à ce genre de troubles ».
Cette vigilance éthique démontre une conscience des responsabilités qu’implique la médiatisation de problématiques psychologiques, tout en permettant de démocratiser l’accès aux connaissances sur la santé mentale à travers un format télévisuel accessible.



