
Loin des ors de l’Élysée, Brigitte Macron poursuit avec passion sa mission éducative. La Première dame, fidèle à ses convictions profondes, jongle entre ses responsabilités officielles et son engagement personnel auprès des apprenants de l’Institut des Vocations pour l’Emploi (LIVE). Un projet qui lui permet de renouer avec sa vocation première tout en tendant la main à ceux qui cherchent leur voie professionnelle.
LIVE : un projet éducatif né d’une double vision
Présidente de l’Institut des Vocations pour l’Emploi depuis sa création en 2019, Brigitte Macron a insufflé une dimension profondément humaine à ce dispositif novateur. Né sous l’impulsion conjointe de la Première dame et de Bernard Arnault, LIVE propose aujourd’hui une formation gratuite de cinq mois entièrement financée par LVMH destinée aux personnes de plus de 25 ans en recherche d’emploi.
Au-delà du simple programme de formation, l’institut représente pour Brigitte Macron un retour aux sources. Ancienne enseignante au prestigieux lycée Saint-Louis-de-Gonzague, surnommé « Franklin », elle n’a jamais véritablement quitté le monde de l’éducation malgré les bouleversements engendrés par l’élection de son mari à la présidence de la République.
Un engagement personnel au quotidien
Sa tournée de rentrée dans les différentes écoles LIVE témoigne de son investissement concret. Loin de se contenter d’apparitions symboliques, elle consacre systématiquement plusieurs heures à des entretiens individuels avec les élèves, créant un espace d’échange privilégié.
« Mon bonheur de transmettre est intact. L’enseignement, c’est toujours ce qui m’anime. Cela m’enrichit. J’apporte aux élèves, mais ils m’apportent beaucoup aussi, observe-t-elle, encore étonnée de ce qui l’attendait en quittant le monde de l’éducation. Je me voyais vite reprendre mon métier, quand mon époux ne ferait plus de politique. Je n’imaginais pas une seule seconde qu’il devienne Président ! »
Chaque mois, elle anime également un cours de littérature retransmis en visioconférence pour l’ensemble des apprenants, partageant ainsi sa passion pour les lettres, comme en témoigne cette citation de La Rochefoucauld qu’elle aime soumettre à la réflexion de ses élèves : « En amour, on est souvent plus heureux par les choses qu’on ignore que par celles que l’on sait »… Vous êtes d’accord ? Bon, ce n’est pas moi qui le dis, c’est La Rochefoucauld ! »
Une présence qui redonne confiance
Pour les apprenants, la présence de Brigitte Macron représente bien plus qu’une simple caution institutionnelle. « La voir nous consacrer autant de temps, ça redonne déjà confiance », confie l’un d’entre eux. Une autre élève s’exclame à son arrivée : « C’est Brigitte Macron ? Elle arrive ? », traduisant à la fois surprise et enthousiasme.
Lors de ses visites, la Première dame ne manque jamais de souligner l’importance de valoriser tous les atouts professionnels : « Pensez à nous dire quand vous maîtrisez plusieurs langues, c’est un véritable atout », rappelle-t-elle souvent.
Un lien de confiance essentiel
Dans cet environnement, Brigitte Macron tient particulièrement à maintenir un lien de confiance avec ses élèves, en insistant sur la dimension apolitique de LIVE.
« Je tiens à établir un lien de confiance avec les élèves. D’autant qu’au début, certains pensaient que j’étais envoyée par le Président. Aujourd’hui, c’est plus clair. Mon mari apprécie beaucoup le programme. Il me dit toujours « fais ce que tu as envie de faire ». A partir du moment où je ne l’oublie pas, bien sûr ! [Rires.] »
Cette séparation entre son rôle d’enseignante et son statut de Première dame semble appréciée des apprenants. « Lui c’est lui et elle c’est elle, estime Ludivine, à Roubaix. On apprécie son engagement à nos côtés, on la sent très sincère. »
Protéger ses élèves et sa famille
La notoriété n’est pas sans conséquences. Consciente des risques liés à l’exposition médiatique, Brigitte Macron a fait le choix d’enseigner sans caméra pour protéger les élèves de LIVE des « haters » dont elle a elle-même fait l’expérience.
« Ils n’ont pas besoin d’être confrontés aux haters. Je l’ai appris à mes dépens, mes proches souffrent déjà de cela, donc je ne veux pas qu’ils soient eux aussi touchés. »
Cette préoccupation pour la protection s’étend naturellement à sa famille, une priorité absolue pour elle.
« Avec eux, je suis une mère et c’est le plus important. Nos fonctions officielles n’existent plus quand nous sommes en famille. Malgré les moments difficiles, ils n’ont pas changé avec moi. »
Elle ajoute : « Je n’ai pas changé non plus », avant de nuancer : « Sauf pour une chose : aujourd’hui, je dois beaucoup protéger ma famille de la violence du monde extérieur, de la méchanceté ».
Face aux menaces, une vigilance constante
La Première dame ne cache pas sa vigilance face aux risques inhérents à sa position : « Je fais très attention aux menaces, au harcèlement. Je suis extrêmement soucieuse de ce qui peut leur arriver et aux dommages collatéraux. Qu’ils souffrent à cause de moi est inimaginable ».
Une préoccupation qui n’entame en rien son engagement, mais qui témoigne de la complexité de sa position.
Un agenda officiel chargé
Parallèlement à ses activités d’enseignement, Brigitte Macron honore ses obligations officielles avec constance. Ces derniers mois, elle a notamment participé à la dictée ELA, assisté à l’entrée au Panthéon de Robert Badinter et reçu Hussein et Rajwa de Jordanie à Paris.
Particulièrement sensible à la protection de l’enfance, elle a également visité l’Unité d’accueil et de prise en charge des enfants en danger à Beauvais, démontrant son engagement sur ce sujet.
Lors de sa visite dans les Hauts-de-France, elle n’a pas manqué de souligner son attachement à cette région : « Vous savez que je viens des Hauts-de-France, non ? Donc je suis encore plus contente d’être là ».
Penser l’avenir au-delà de l’Élysée
Si l’acquisition récente d’une nouvelle maison au Touquet marque son attachement à ses racines, Brigitte Macron envisage déjà son avenir après 2027, terme du second mandat présidentiel de son mari.
« J’ai eu une vie avant et j’aurai une vie après, et c’est très bien comme ça ! », affirme-t-elle avec sérénité, ajoutant : « Je n’ai pas de goût pour l’exposition. Je n’en ai jamais eu. »
Sur son engagement auprès de LIVE et sa vocation d’enseignante, elle est catégorique : « Je me vois continuer à m’occuper de LIVE après 2027. Je n’arrêterai jamais d’enseigner. Je ne veux vraiment pas. C’est quelque chose qui est en moi. C’est très structurant ».
Car au fond, comme le confirme un témoin de son implication : « On sent que cette profession lui a manqué ». Un sentiment qu’elle partage volontiers : « Etre prof et maman, j’y arrivais très bien. C’était merveilleux ! Je me sentais parfaitement à l’aise, avec mes enfants comme avec mes élèves. Mais je ne me voyais vraiment pas être enseignante et participer à une campagne électorale ».
Pour les élèves de LIVE, son message est simple mais puissant : « Nous rejoindre est un premier pas fondamental. Certains ont fait le plus dur : sortir de l’isolement ».




Franchement, qu’est ce qu’on s’en fout! Partir les poches pleines c’est super!