Muriel Robin, l’humoriste adorée des Français, a récemment révélé un aspect méconnu de sa vie : une lutte de trente ans contre l’alcoolisme. Dans un témoignage poignant diffusé sur France 5, elle se livre sans détour sur cette addiction qui a marqué une grande partie de son existence.
« D’emblée, ça ne m’a pas déplu »
C’est à l’âge de 12 ans que Muriel Robin a goûté pour la première fois à l’alcool, un moment partagé avec son père autour d’une bouteille de Sancerre. « D’emblée, ça ne m’a pas déplu », confie-t-elle. À 15 ans, le vin était déjà devenu une habitude quotidienne, une normalité qui s’est installée insidieusement dans sa vie. Elle se souvient : « Vivement ce soir, quand même, qu’on boive un verre ». L’alcool est alors devenu sa « béquille », un moyen de masquer une souffrance intérieure.
« L’alcool, c’est quelque chose qui vous veut du mal »
Muriel Robin décrit l’alcool comme un ennemi insidieux : « L’alcool, c’est quelque chose qui vous veut du mal ». Elle admet avoir consommé des quantités importantes, allant jusqu’à un litre de champagne lors de ses sorties. Cette dépendance a eu des conséquences physiques, la faisant monter à 95 kilos. « Ça m’a déformé », avoue-t-elle, consciente des ravages causés par cette addiction.
L’humoriste reconnaît que l’alcool a volé trente ans de sa vie, des années qu’elle n’a pas vues passer. « Je réalise que ce sont 30 ans que je n’ai pas vu passer à un point anormal. C’est l’alcool qui me les a volés. C’est cher payé. Trente ans c’est beaucoup », conclut-elle, les yeux embués. Ce témoignage courageux vise à briser le tabou de l’alcoolisme, notamment chez les femmes, qui seraient entre 500 000 et un million et demi à être concernées en France.
