La célèbre actrice française Isabelle Adjani peut enfin souffler. Après des années de bataille judiciaire, la justice a prononcé un non-lieu dans l’affaire d’escroquerie qui l’opposait à un ex-consultant. Retour sur une saga judiciaire qui a tenu en haleine le monde du cinéma.
L’affaire prend une grave tournure
Tout commence en 2011, lorsque Sébastien G., alors gestionnaire d’Isia Films, ouvre une ligne de crédit sur son compte personnel pour Isabelle Adjani. Il prend également en charge certains de ses impôts et lui attribue une carte American Express. Mais en juillet 2012, face à des dépenses jugées excessives, il décide de retirer la carte bancaire. « Quatre jours plus tard, il a été démis de son rôle de gérant d’Isia Films », rapportait Libération en 2022.
L’affaire prend une tournure plus grave lorsque Sébastien G. accuse Isabelle Adjani d’avoir falsifié des documents pour prouver le remboursement de ses dettes. Selon lui, la somme de 157 000 euros aurait disparu, et l’actrice aurait fourni de fausses « preuves de paiement par virement, des mails de la banque et autres documents censés attester du versement des fonds et de sa bonne foi », mais la somme n’aurait jamais été remboursée.
« La chronologie des faits ne permet pas d’établir de lien entre la remise et le maintien de la carte bancaire »
Le 7 octobre dernier, le juge d’instruction a prononcé un non-lieu, estimant que « la chronologie des faits ne permet pas d’établir de lien entre la remise et le maintien de la carte bancaire » en 2011 et « l’échec du projet de documentaire sur Zahia Dehar », en 2012. Bien que certaines pièces produites puissent suggérer des manœuvres frauduleuses, le juge a conclu que « tant la remise de la carte bancaire que son maintien à la disposition d’Isabelle Adjani étaient décorrélés du projet d’investissement », comme le rapporte Europe 1.
