
Le monde du sport est souvent perçu comme un univers de gloire et de succès, mais derrière les médailles et les sourires se cachent parfois des réalités bien plus sombres. Florent Manaudou, le célèbre nageur français, a récemment brisé le silence sur une période difficile de sa vie, révélant qu’il a traversé une dépression après les Jeux Olympiques de Paris.
« Quand je n’ai pas trop de raison de me lever le matin, je tombe un peu dans un truc chelou »
Les Jeux Olympiques de Paris ont été un événement marquant pour le sport français, mais pour certains athlètes, la période post-olympique a été synonyme de turbulences émotionnelles. Florent Manaudou, malgré ses deux médailles, a avoué avoir vécu des moments compliqués. « J’adore les challenges, j’ai fait ça un petit peu toute ma vie et quand j’ai des périodes un petit peu creuses, c’est toujours un peu compliqué pour moi parce que, quand je n’ai pas trop de raison de me lever le matin, je tombe un peu dans un truc chelou », a-t-il confié à Elsa Bois, sa partenaire dans l’émission Danse avec les stars.
« J’ai eu l’impression d’être lâché dans le vide, sans repères. Je n’avais pas de but, en fait »
Le nageur de 34 ans n’a pas hésité à partager son expérience avec une honnêteté désarmante. « Après les Jeux, je suis tombé en dépression pendant deux, trois mois. Pendant cinq ans, je ne vais pas dire que je me réveillais tous les matins en pensant aux Jeux olympiques de Paris, mais en tout cas, c’était un truc en fond comme ça que je voyais et qui me motivait », a-t-il expliqué. Le vide laissé par la fin des compétitions a été difficile à combler : « J’ai eu l’impression d’être lâché dans le vide, sans repères. Je n’avais pas de but, en fait », a-t-il ajouté.
Florent Manaudou n’est pas le seul à avoir levé le voile sur les défis mentaux auxquels font face les athlètes. D’autres figures du sport, comme la joueuse de tennis Naomi Osaka et la gymnaste Simone Biles, ont également pris la parole pour briser les tabous entourant la santé mentale. Déjà en octobre dernier, Manaudou avait évoqué ce mal-être dans un entretien avec L’Équipe, soulignant la pression supplémentaire des JO à domicile : « Avec l’effet JO à la maison, il y a beaucoup plus de monde qui me reconnaissait, me remerciait, me félicitait. Quand on n’est pas forcément bien, fatigué émotionnellement, ce n’est pas très facile à vivre ».