Le célèbre chef Philippe Etchebest, connu pour son franc-parler et son expertise culinaire, est à la tête de l’émission « Cauchemar en cuisine » depuis 2011. Si le programme a pour vocation de venir en aide aux restaurateurs en difficulté, il ne garantit pas toujours un happy end. En effet, malgré les efforts déployés par l’équipe de l’émission, de nombreux établissements ont dû fermer leurs portes après le passage du chef.
« Les fermetures après le passage de l’émission sont liées à beaucoup de choses »
Selon une enquête menée par le magazine Voici, sur tous les établissements ayant participé à « Cauchemar en cuisine » depuis son lancement, seulement 32 sont encore ouverts, tandis que plus de 50 ont mis la clé sous la porte. « Les fermetures après le passage de l’émission sont liées à beaucoup de choses. S’il y a des retards de paiement, des dettes monumentales, quand Cauchemar en cuisine arrive, il est déjà trop tard pour certains », explique un témoin. La production de l’émission prend soin de récolter toutes les informations en amont du tournage, mais cela ne suffit pas toujours à redresser la barre.
« Après la diffusion, c’est compliqué à gérer »
Outre les difficultés financières, certains restaurateurs doivent également faire face à des critiques acerbes après la diffusion de l’émission. « Après la diffusion, c’est compliqué à gérer. J’aurais dû être plus attentif à mon apparence. J’avais une veste sale et la prod n’a pas voulu que je me change. Je ne saurai jamais si c’était pour faire des images. Résultat, aujourd’hui, tout le monde me dit que je suis une personne sale… », regrette l’un d’entre eux. D’autres, comme Alexandre Bravi, ont même été victimes de harcèlement. « Un homme m’a dit : ‘Critique encore Etchebest et on va brûler ton resto.’ Ma porte d’entrée a été taguée d’insultes », confie-t-il.
Cependant, tout n’est pas noir pour les participants de « Cauchemar en cuisine ». Certains ont vu leur chiffre d’affaires doubler, voire tripler, grâce à l’intervention de Philippe Etchebest. « Le chiffre d’affaires a plus que doublé, voire même triplé ! », assure un restaurateur satisfait. Un autre ajoute : « Ils ne vous demandent rien en contrepartie du matériel de cuisine neuf, ils laissent même l’ancien. » De plus, l’accompagnement ne s’arrête pas à la fin du tournage. « Philippe Etchebest était à l’écoute. Aujourd’hui encore, je sais que si je veux lui parler, je fais un mail à la prod et il me rappelle », confie un autre patron.
En somme, si « Cauchemar en cuisine » peut être une bouée de sauvetage pour certains, il ne peut pas toujours compenser des années de difficultés financières ou de mauvaise gestion. L’émission reste néanmoins un programme d’accompagnement précieux pour de nombreux restaurateurs en quête de renouveau.
