Serge Gainsbourg, l’icône de la chanson française, a toujours été un personnage complexe et fascinant. Derrière son succès indéniable se cachait une profonde insécurité, comme le révèle sa dernière compagne, Bambou, dans une autobiographie poignante.
« Il souffre de sa séparation avec Jane Birkin »
Dans son livre « Pas à pas dans la nuit », Bambou, de son vrai nom Caroline Paulus, se livre sur sa relation avec Serge Gainsbourg. Elle décrit un homme en proie à ses démons, surtout après sa séparation avec Jane Birkin. « Quand vous le rencontrez, Gainsbourg est en train de se transformer en Gainsbar, il ne va pas bien, il souffre de sa séparation avec Jane Birkin, il multiplie les scandales », a commenté Patrick Cohen lors de l’émission C à Vous. Les provocations de Gainsbourg, bien que calculées, étaient le reflet d’une souffrance intérieure. « Jusqu’à la veille de sa mort, il pensait qu’il était un vieux con qui écrivait de la merde. Il avait une très basse opinion de lui », confie Bambou.
Gainsbourg se voyait comme un artiste mineur
Malgré son immense talent et sa reconnaissance publique, Gainsbourg se voyait comme un artiste mineur. « Il pensait qu’il avait lâché la peinture pour faire quelque chose de facile, pour l’argent, qui était loin d’être un art majeur », explique Bambou. Cette quête de reconnaissance pour son travail en tant que poète et peintre a marqué sa vie et son œuvre.
Bambou révèle également des détails sur les derniers jours de Gainsbourg. Elle n’a rien hérité de lui, expliquant : « Je n’ai rien demandé. C’est normal, nous n’étions pas mariés et Serge n’avait pas fait de testament. Il est mort quinze jours avant son rendez-vous avec ses avocats. » Malgré cela, elle a maintenu de bonnes relations avec sa famille, notamment avec Charlotte Gainsbourg et Jane Birkin, jusqu’au décès de cette dernière.
Serge Gainsbourg reste une figure emblématique, dont le génie et les tourments continuent de fasciner. Son histoire, racontée par ceux qui l’ont connu de près, révèle un homme bien plus complexe que l’image publique qu’il projetait.