
C’est une séquence rare à la télévision. Après plus de deux heures de débat sur les retraites, Jean-Luc Mélenchon a claqué la porte de BFM TV en direct !
« Il a été assez puni »
Il est plutôt sanguin Jean-Luc Mélenchon… L’ancien candidat à la présidentielle pour la Nupes était l’invité de BFM TV ce jeudi soir pour parler de la réforme des retraites. Et si l’interview s’est plutôt bien déroulée durant deux heures, la fin a été tout autre.
Interrogé sur le retour d’Adrien Quatennens à l’Assemblée Nationale, alors que ce dernier a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales, le leader des Nupes s’est vite emporté sur le plateau : « Vous venez d’inventer l’inéligibilité par principe quand bien même le juge ne l’a pas décidée. Là, vous avez savouré (…) Vous mentez quand vous dites que ça s’est imposé à vous ».
Il a ensuite reproché au journaliste de ne pas l’avoir prévenu de cette question : « Je n’ai qu’une chose à dire : la loi s’applique. Il a été assez puni, j’ai été assez puni. Tous les Insoumis ont été assez punis. Toute personne condamnée a le droit d’être réhabilitée », s’est emporté Jean-Luc Mélenchon.
Avant de qualifier le journalistes « d’hypocrite », le leader politique a demandé à ce qu’il lui « foute la paix ». Maxime Switek, aux commandes, s’est justifié : « Je ne prends aucun plaisir là-dedans ».
« Je suis révolté contre ce traitement »
Mais Jean-Luc Mélenchon a persévéré et l’a interrompu en l’accusant d’être « content » face à cette situation. « Ce que vous espérez, c’est trouver le moyen de diviser les Insoumis entre eux, ça vous a plu de le montrer comme ça. Il a souffert comme un damné ce soir-là à prendre la parole », a-t-il souligné en appelant le journaliste « Monsieur le faiseur de morale ».
Et d’enfoncer le clou : « Si vous voulez revenir à l’ancien régime et à la peine de pêché mortel, faites-le mais ce sera sans moi (…) pour l’un des miens ou pour quelqu’un d’autre (…) Il a purgé sa peine. Maintenant ça suffit, foutez lui la paix, lâchez nous ! Je suis révolté contre ce traitement. Qu’est-ce que vous attendez ? De le tuer ? Qu’il en ait marre et qu’il n’en puisse plus ? Vous avez vu la tête qu’il fait là ? », a poursuivi Jean-Luc Mélenchon.
Et de conclure, avant de quitter le plateau en direct : « Il y a chez vous une jouissance sadique à voir des gens souffrir. Vous aimez ça. Pour faire du buzz, vous êtes prêt à n’importe quoi (…) Je regrette de vous avoir fait confiance. Vous êtes des gens sans principes, sans foi ni loi ».