
Accusé de prédation sexuelle sur mineur, le présentateur de CNews Jean-Marc Morandini a plaidé l’humour hier devant le tribunal correctionnel de Paris. Il avait fait des propositions sexuelles explicites via les réseaux sociaux à un mineur de 15 ans.
Humour et maladresse
Il n’était pas à la fête ce lundi 24 octobre Jean-Marc Morandini, plus habitué aux plateaux télé qu’au prétoires. Durant près de sept heures d’audiences il a eu à s’expliquer après avoir sollicité des faveurs sexuelles en 2013 sur un mineur de 15 ans. À la barre, l’animateur a plaidé pour la « maladresse » voire « l’humour » pour justifier ses messages.
En 2009 aussi, il avait fait passer un casting à son domicile pour un film à un jeune homme de 16 ans, insisté pour qu’il se déshabille et reproduise une scène de masturbation. Le plaignant assure que ça l’a « traumatisé » et son avocat qualifie alors l’animateur de « prédateur ». Jean-Marc Morandini a nié les faits et dit ne pas se souvenir de cet épisode.
« C’est un délit ! »
Dans ses réquisitions, le procureur a souligné qu’il était « intenable » de soutenir que l’âge des victimes « n’était pas connu » et de préciser : « Ce n’est pas une imprudence d’avoir des échanges sexualisés avec des mineurs, c’est un délit », tout en regrettant l’absence de « prise de conscience » chez l’animateur de ses faits.
Le procureur a requis un an de prison avec sursis, assorti d’une obligation de soin, d’une interdiction d’entrer en contact avec les victimes, considérant que l’animateur avait fait « basculer la vie » de « ces enfants ». La date du délibéré est fixée au 5 décembre.
Ces affaires n’ont eu que peu d’impact sur la carrière médiatique de Jean-marc Morandini, seule la radio Europe 1 avait décidé de le retirer de l’antenne lors de sa mise en examen. Il avait continué sur NRJ 12 et atteri sur CNews où il officie encore actuellement tous les matins.